lundi 16 décembre 2013

je marche les yeux fermés

j’écris les yeux bandés
je marche les yeux fermés
cachés en dedans je louvoie
entre vents et écueils je heurte
la voie lactée de mes perturbation
qui suis je à faire les mots
sur un clavier miséricordieux
la valses des mains sur le parchemin
de l’écran plat


j’écris les yeux bandés
je marche les yeux fermés
à se lever le soleil sait
que l’horizon ouvre la bouche du ciel
je m’engouffre et il mache
je suis la proie du temps 
machine à engrenage
pris le plis de la manche
et partir inexorablement

j’écris les yeux bandés
je marche les yeux fermés
s’ouvre sans cesse l’organe
interne des mots
intextins de la digestion
expulsion par calligraphie optimiste
sus le bandeau noué
se dénoue la langue creuse
de sa faim sublimée


j’écris les yeux bandés
je marche les yeux fermés